[RITIMO] Du côté de l’ECSI - Eduquer à l’environnement et à la solidarité internationale, penser un autre monde

« Les problèmes sociaux et écologiques vont de pair : nous faisons partie de la Terre et n’en sommes pas à l’extérieur. On nous a fait croire que l’homme est à l’extérieur de la Terre et qu’il la maîtrise, mais ce n’est pas vrai. »

Vandana Shiva, De cause à effets, France culture, février 2018.

Avec la crise du covid, des slogans sur « la nature qui reprend ses droits » ont fleuri, confirmant la place grandissante de la question environnementale dans les discours publics, à l’échelle mondiale et locale.

Déjà, lors de la campagne municipale française de mars 2020, il était frappant de constater que des partis de tout le spectre politique avaient intégré dans leur programme des mesures « vertes » ; les entreprises, surfant sur cette même « vague verte », n’hésitent plus à s’approprier les questions environnementales en mettant en avant des engagements censés réduire leur empreinte environnementale.

Enfin, les mobilisations « pour l’environnement et le climat » rassemblent de plus en plus largement des personnes de tout âge.

Si la mise en lumière des enjeux environnementaux est une bonne nouvelle, il semble plus que nécessaire d’y porter un regard critique.

Certains engagements, opportunistes, sont développés pour plaire à des client·es ou un électorat. La « convention citoyenne pour le climat », initiée suite à la mobilisation des « gilets jaunes », a vu ses propositions détricotées, une à une.

Les questions environnementales, dans la façon dont elles sont abordées, tendent aussi parfois à gommer la complexité des enjeux auxquels nous sommes confronté·es : à force, par exemple, de vanter les écogestes et la responsabilité individuelle dans la préservation de la planète, on en oublie que les multinationales ont un énorme impact sur la destruction des milieux aquatiques (pêche industrielle), des forêts (agriculture intensive) ou de nos milieux de vie urbains.

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